20.MISSION MAD 2016 : Mission à BEZAHA - 2ème semaine à MADA
23 févr. 2017"Il est urgent que ceux des autres continents écoutent tant d’Africains qui aspirent à plus de justice dans les relations politiques et économiques internationales : il y a là une des conditions pour qu’ils puissent envisager sereinement la construction de l’avenir chez eux.
En Afrique, de plus en plus de jeunes, pour préparer leur avenir, voudraient mettre en œuvre l’immense potentiel de créativité qui les caractérise. Ils seront capables d’éveiller le courage de jeunes qui dans d’autres parties du monde connaissent des situations semblables."...
Frère Aloïs de TAIZE
La piste pour aller dans les broussses du SUD MALGACHE où sont les communautés de la Providence Nicolas Barré ...Et puis, une idée des types de missions lors de la visite de Sr Martine
Extrait de témoignage .....
Je m’appelle Anne-Claire, j’ai 22 ans et je suis en 2e année de Master d’Histoire
médiévale en Sorbonne. Je suis partie à Madagascar cet été avec Mad’Action.
Il s’agissait pour moi de partir à la rencontre d’un pays que je connaissais de nom et
sur lequel je mettais des visages et des images, mais aucune réalité. Il s’agissait également de
partir à la rencontre de l’autre et de retrouver une certaine forme de simplicité et de
concrétude du don que, après quatre ans passés à étudier le latin et l’histoire, on a tendance à quelque peu perdre de vue.
Je n'ai pas su prendre de notes durant ce temps passé à Madagascar parce que, devant
tant de nouveautés, le temps nous est toujours compté. J'ai donc préféré passer du temps avec les personnes de notre groupe, tant françaises que malagasy, plutôt que d'écrire ce que je ressentais pour eux et pour le pays qui nous accueillait. Mais aujourd'hui je regrette un peu de ne pas l'avoir fait.
Au cours d'une telle expérience, l'on évolue et le regard que l'on porte sur
les choses se transforme avec nous. De plus, à distance, kilométrique, civilisationnelle,
temporelle, l'on ne se souvient plus de la même manière de ce que l'on a vécu, ni de tout ce
que l'on a pu traverser, et je crois que j'aurais aimé porter un regard nouveau sur la manière dont j'ai ressenti les choses. Mais je crois que si je n'ai pas pris de notes, c'est également parce que j'ai vécu trop de choses à la fois, trop de choses par jour pour pouvoir les écrire. En fait, je crois que c'est parce que j'ai VECU, simplement vécu durant ce temps passé sur l'île rouge.
Ce pays je l'ai aimé, comme un vague déferle sur une plage un jour de tempête, avec
toute l'entièreté et la passion de mon tempérament. J'ai pu enfin sourire, chanter, croire,
donner de ma personne et de ma personnalité, aimer, tout cela gratuitement et à 100%, sans dénoter. J'ai l'impression de m'y être réalisée. D'arriver chez moi, là où je pourrais m'épanouir sans être jugée ni étouffée par des murs, de béton ou de silence, à coups de 'tais-toi' et d'exacerbation des différences.
Au contact de l'autre, en travaillant, jouant, chantant, riant, en écoutant et en priant ensemble et d'un même coeur, en reconnaissant à l'autre l'humanité qui est la sienne et la fraternité qui nous lie, je crois que j'ai magnifié durant un temps très court mais très intense, ma propre humanité. Par là, je me suis ouverte au Tout Autre.
Madagascar, ce fut pour moi le lieu d'une expérience spirituelle forte. Cette île perdue dans l'Océan indien, que nous avons atteint au bout d'un an de préparation humaine et chrétienne et de dix heures de vol, cette île est pour moi le lieu de la rencontre : j'y ai rencontré des hommes et des femmes dont certains sont devenus des amis, des frères.
J'y ai rencontré des personnes de foi dont certains étaient, je crois, des saints. Ils m'ont invité à ouvrir mon coeur et Dieu s'y est installé.
La mission MAD c'est aussi des rencontres : la rencontre avec la famille d'un des volontaires MAD originaire de Bezaha ; la rencontre avec les jeunes du Centre de Formation à l'agriculture ; la rencontre avec les lépreux du village d'AMBILANISABY et enfin la rencontre avec le professeur de Daya qui cultive des espèces endémiques à ....BEZAHA ! la ren